La Walpurgis
Hier soir j’ai assisté à ma première Walpurgis, une grande fête célébrée la veille du premier mai. C’est une fête qui se déroule en extérieur, très conviviale et qui regroupe pratiquement toute la ville à ce que j’ai pu voir. Pour commencer, hier était un jour « offert » à une partie des travailleurs, les autres (dont moi) devant tout de même aller bosser. Ok, sauf qu’hier, y’avait personne au boulot, on était peut-être 4 ou 5 à tout casser, et que pendant quelques heures. Du coup je me la suis coulée douce quand même, j’ai remis à jour mon cahier de manip le matin, je suis allée faire du sport à midi, et j’y ai retrouvé une copine (d’ailleurs, normalement on est une vingtaine à ce cours, et là bizarrement on était plus d’une cinquantaine). Bref, retour à l’appart pour manger vite fait, retour au labo, un peu de boulot, et à 5h, j’ai mis les voiles. Il faisait très beau, et sur le chemin du retour j’ai croisé plein de monde, les gens se regroupaient, on entendait de la musique, le quartier était plein à craquer de jeunes autour des barbecues, le moindre espace accueillait des barbecues jetables (y’en avait même un sur les marches de mon immeuble !). Fika rapidos (thé et un bout de pain), bisou aux ratounes, sac de ville sur l’épaule, lunettes de soleil et j’ai rejoins mes amis dans la rue, direction le campus. Devant l’université nous avons la chance d’avoir un joli lac, et tout autour se trouvaient des animations et surtout, des tas de gens. On a pu voir des stands de nourriture (principalement kebab et barbes à papa), un atelier Zumba (mais juste l’instructeur et quasiment personne qui dansait), un stand de découverte du skateboard, des animaux, une scène, une chorale sur les marches d’une statue. Dans un premier temps on a eu beaucoup de mal à localiser où se déroulerait le feu, je m’attendais à une énorme pile de buches de bois, et en réalité c’était une énorme pile de branchages qu’on a tous pris pour un arbre, de loin. On a donc assisté au cours de Zumba, vu un premier concert, écouté la chorale étudiante en admirant leurs jolies casquettes blanches, puis la pile de bois s’est embrasée et c’était vraiment trop sympa. En Suède, cette fête, souvent associée au sabbat des sorcières, est assez ancienne (l’église a essayé en vain de l’abolir) et célèbre le retour du printemps, des fleurs, de la lumière. En ville les brasiers participent juste à l’ambiance, mais en campagne, ils servent à brûler tous les branchages, cartons, vieilles clôtures et autres déchets végétaux accumulés pendant l’hiver. Les chorales sont également une partie importante de la fête, avec les chanteurs arborant leurs casquettes de bacheliers (l’été revient, et avec lui la fin des cours et le début des vacances). Bref, soirée très agréable, pas trop froide, lumineuse (il faisait encore bien jour à plus de 20h) qui s’est terminée sur une pizzeria en ville et un retour au quartier à pied, histoire de digérer et se réchauffer un peu.