Skuleskogen – Parc National

Aujourd'hui on m’a invitée à aller en balade dans un parc national un peu au sud d'Umeå. Sympa d’avoir pensé à moi (même si ça les arrangeait bien parce qu’ils avaient besoin d’un chauffeur :p). Donc 8h45 j’ai rendez-vous avec Sophie (dur dur un dimanche matin) pour aller chercher les deux voitures qu’elle a réservées pour la journée. On est un peu tombées des nues quand l’employée a semblée surprise après qu’on lui ait annoncé qu’il y avait un second conducteur (elle s’attendait à quoi ? Un seul conducteur pour deux voitures, on peut se poser des questions). Mais bon, on a quand même pu avoir les voitures et on est allées récupérer le reste de la troupe sur le parking du magasin, puis direction le sud. Sur les deux heures de route requises pour rejoindre le site, on s’ennuie un peu la première heure et demi parce que c’est relativement plat et qu’on ne voit que…..des sapins. Ben ouais, on est en Suède ! La dernière demi-heure en revanche est magique, on croise plein de lacs, et stressante, il faut emprunter des chemins caillouteux dans la montagne.

Le Parc est magnifique, on a marché plus de 5h et demi dans toutes les conditions possibles et imaginables. La première partie se faisait sur des planches de bois au dessus des buissons de forêt (pas très haut, juste une dizaine de centimètres, de quoi éviter la boue et les chemins impraticables).  C’était assez curieux de marcher au milieu de la forêt en entendant le bruit des vagues de la mer, et à notre grande surprise on a débouché sur une plage ! Après une petite pause photos on a décidé d’avancer encore un peu avant de s’arrêter pique-niquer. En progressant dans la forêt on est passés à côté d’une sorte de butte d’épines de pin juste au bord du chemin et j’ai remarqué, terrorisée, que ça grouillait de fourmis ! Quelle horreur ! On en a eu plein le chemin pendant un bon moment et il valait mieux éviter de stationner trop longtemps au risque de se faire recouvrir de fourmis (elles nous grimpaient vraiment sur les chaussures et le bas du pantalon). Elles étaient tellement kamikazes que certaines se faisaient emporter par les vagues sur la plage. Brrr.

Suite au lunch, on a continué à s’enfoncer en forêt (mais toujours en prenant soin de suivre scrupuleusement les points bleus sur les arbres) et les moustiques ont remplacé les fourmis. Ensuite, le chemin a radicalement changé. Les bois ont progressivement laissé la place à des rochers, la pente s’accentuait et on a dû presque escalader certaines parties. Mais franchement ça valait le coup. On a surplombé la forêt et on s’est retrouvés face à une étendue de mer et une multitude d’îles vertes à nos pieds, sous un soleil magnifique. Un peu plus haut on a fait une nouvelle pause « Wahou », quand on a atteint un lac entouré de pins avec une micro-île au milieu. L’eau était relativement bonne, pour se qu’on a pu en toucher.

Notre ascension nous a conduits à un autre endroit superbe, une sorte d’éboulis de pierres à escalader, coincées entre deux immenses parois rocheuses, un peu comme un canyon. Par contre il faut s’accrocher pour cette dernière montée, parce qu’il fait chaud, qu’on en peut plus, qu’on commence à être à court d’eau (sauf la bouteille de Sophie qui a obstinément refusé de décongeler malgré le temps magnifique), mais on a persévéré, on s’est motivés les uns les autres et on a atteint le sommet !

Sur la descente du retour on a fait une dernière pause quand on a remarqué que notre chemin de forêt longeait une sorte de mer de pierres. Là encore, très joli ! Puis on est redescendus comme on a pu, à bout de forces, et on a débouché sur une des plages qu’on avait vues à l’aller. On a eu des avis un peu contraires sur le chemin à prendre pour rentrer et il s’est avéré qu’on a eu tous tord (malgré nos cartes) parce qu’on a débouché sur une pente interminable, en graviers, hors de la forêt. On commençait à se faire à l’idée qu’on était perdus quand on a vu passer une voiture au bout du chemin. Donc pas si perdus que ça, on a retrouvé notre parking et nos voitures salvatrices. Il a vraiment fallu puiser dans les dernières réserves pour conduire les deux heures du chemin du retour mais ça m’a semblé un peu plus rapide qu’à l’aller. On est arrivés à 9h moins le quart donc Sophie et moi on a même pu ramener les voitures, ce qui nous évite d’avoir à le faire demain matin.

Il est maintenant 22h57, je suis douchée, j’ai mangé, mon sac et mon sandwich sont prêts pour demain, mes coups de soleil me brûlent et j’en peux plus. Dodo, avec des paysages extraordinaires plein la tête…

Comments

[Annabelle]

En effet, tu nous donnes vraiment envie de venir te voir. Partager de beaux paysages comme cela, ça me rappellera un autre été. Vivement qu'on vienne te voir.
Bisous

[maelenn]

Je dis et le redis, c'est magnifique !! Ca me démange de mettre mes chaussures et mon sac de rando !! En attendant de venir te voir, je prépare mes guiboles pour te suivre dans de folles traversées !!

[Didi_lr]

Effectivement, pour un peu que tu fournisses quelques efforts pour t'eloigner de la route, les paysages sont extraordinaires, j'adore !

[claire]

que de beaux paysages!!!ça pourrait etre le paradis sur terre, enfin, les bestioles en moins!! tu vas avoir des mollets en béton! te souhaites encore pleins de bons week-end comme ça!